Une drogue est une substance qui modifie le fonctionnement électrique et chimique du cerveau. Les drogues se distinguent selon trois catégories d’effets principaux : les dépresseurs, les stimulants et les perturbateurs. Selon cette définition, le cannabis est donc considéré comme un perturbateur puisqu’il modifie le fonctionnement habituel du cerveau en augmentant et en réduisant certaines fonctions.

La marijuana, a plusieurs appellations. On peut souvent entendre les termes cannabis, herbe, pot ou weed, énoncés qui font référence aux fleurs, feuilles, tiges et graines séchées de la plante de cannabis. La plante de cannabis contient plus de 100 composés (ou cannabinoïdes). Ces composés comprennent le tétrahydrocannabinol (THC), qui est reconnu pour altérer l'esprit, ainsi que d'autres composés actifs, tels que le cannabidiol (CBD). Toutefois, Le CBD n'a pas de propriétés altérantes comme le THC, ce qui signifie qu'il ne provoque pas de "high".

Le cannabis peut porter plusieurs noms ou appellations différentes. Les jeunes y font régulièrement référence en utilisant des termes comme : mari (marijuana), weed, pot, herbe, ganja (kush), marie-jeanne, wax, shatter, pétard, joint, etc.

Sativa: On retrouve généralement plus de THC dans les plantes de cannabis sativa que dans les plantes de cannabis indica. Les cannabis sativa sont reconnus pour avoir des effets énergisants, plus euphorisants ou plus cérébralement stimulants que les autres catégories de cannabis.

Indica : Les cannabis provenant de la catégorie indica sont reconnus pour avoir une plus grande teneur en CBD que les cannabis provenant de la catégorie sativa. On décrit souvent les effets des cannabis indica comme relaxants, davantage calmants que les produits du cannabis provenant d’autres catégories et pouvant même avoir des propriétés de somnolence.

Hybride : Étant un mélange équitable des deux autres catégories ou un mélange ayant une prédominance de l’une des deux catégories, les effets des produits hybrides sont généralement décrits comme pouvant être un mélange des effets de l’indica et du sativa.

https://info-cannabis.libertedechoisir.ca/quest-ce-que-le-cannabis/

Le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) est le cannabinoïde le plus documenté. Il est le plus grand responsable des effets psychoactifs qui modifient les sensations, l’état de conscience, l’humeur et les perceptions. Le THC est responsable de la plupart des effets psychotropes et physiques recherchés par les consommateurs, dont l’effet d’euphorie, aussi décrit par les termes populaires : être « stone », « high », « gelé » ou « buzzé ». À noter que le THC qui se trouve dans le plant de cannabis n’est pas psychoactif naturellement ; il doit être chauffé pour le devenir.

Finalement, plus la teneur en THC d’un produit est élevée, plus ses effets risquent d’être fortement ressentis par le consommateur. Par conséquent, les risques pour la santé physique et psychologique sont plus élevés.

Le cannabidiol (CBD) est généralement présent en moins grande quantité que le THC et bien qu’il puisse avoir des effets psychiques et physiques, il ne produit que peu d’effets euphorisants ou aucun. Le CBD est surtout reconnu à cause de ses potentielles propriétés thérapeutiques qui favorisent la détente. Certaines données indiquent que le CBD pourrait bloquer ou réduire certains des effets du THC sur l’esprit. Cet effet se produirait lorsque la quantité de CBD dans le cannabis est égale ou supérieure à celle de THC. Il pourrait ainsi moduler les effets désagréables du THC, comme l’anxiété, les psychoses ou la dépendance. Il n’est toutefois pas encore possible de démontrer ces affirmations avec certitude.

Le THC se rend directement aux poumons et se retrouve dans le sang avant d’atteindre le cerveau et de produire une certaine forme d’intoxication (d’euphorie) qui se fait sentir dans les minutes suivantes.

Ingestion (manger ou boire) : Quand le cannabis est ingéré, les effets ressentis prennent davantage de temps à se faire ressentir. Le THC passe par l’estomac et le foie avant de se retrouver dans le sang et d’atteindre le cerveau. Le foie métabolise le THC qui devient alors plus puissant, le « high » ressenti peut donc être plus puissant.

Les jeunes utilisent souvent le terme « munchies » pour désigner l’envie soudaine de nourriture qui peut suivre la prise de cannabis. En ce sens, le THC active certaines zones du cerveau qui sont en lien avec la sensation de faim et de soif. Il pourrait déclencher également la libération d’hormones qui stimulent l’appétit.

La consommation de produits comestibles est plus susceptible :

• D’engendrer des effets imprévisibles ou inattendus, comparativement à l’inhalation ;
• D’engendrer des effets qui tardent à se faire ressentir, ce qui peut amener à la surconsommation car les gens ne ressentent pas d’effets immédiatement ;
• De provoquer une sur-intoxication involontaire quand la personne en consomme trop en même temps (rarement mortelle, mais très inconfortable et déstabilisante qui pourrait entraîner de l’anxiété).

Le temps d’élimination, c’est-à-dire le temps requis pour ne plus ressentir les effets de la substance, dépend du mode de consommation. Si le cannabis est fumé, l’effet arrivera plus rapidement (entre quelques secondes et quelques minutes) et durera en moyenne 6 heures. Si le cannabis est ingéré, l’effet prendra plus de temps avant de se faire ressentir (entre 30 minutes et 2h environ), mais pourrait durer jusqu’à 12 heures après la consommation. Dans les deux cas, on considère que les effets pourraient atteindre leur sommet environ 4h après et perdurer jusqu’à 24h après la consommation.

Le cannabis thérapeutique est délivré après avoir obtenu une ordonnance médicale et sert principalement à soulager une condition diagnostiquée par un professionnel de la santé. Le cannabis thérapeutique est offert sous forme d’herbes séchées, d’huile, de bourgeons, etc. Les concentrations de THC présentes dans ces produits sont déterminées par le prescripteur et peuvent être modulées selon les besoins. On retrouve généralement un taux plus élevé de CBD dans les produits prescrits dans le but d’obtenir d’avoir accès à l’effet anti-douleur, anxiolytique et anti-inflammatoire qui est, à la base, recherché. Dans le but de réduire les risques associés à la consommation, il n’est pas recommandé de consommer du cannabis sans l’avis d’un professionnel de la santé.

Pour sa part, la consommation récréative vise souvent la recherche de l’euphorie ou le « high » qui est associé à la consommation. Il est recommandé de s’approvisionner légalement afin de réduire les risques associés à la qualité et à la pureté du produit. La personne qui consomme a donc l’opportunité de choisir la concentration en THC et en CDB qu’ils désirent parmi les produits offerts. Il est important de considérer que ce type de consommation n’est pas encadré par un professionnel de la santé, ce qui peut occasionner ou amplifier des problématiques.

Il faut généralement quelques heures pour que la majorité des molécules retrouvées dans le cannabis soit éliminées et ne soient plus détectables dans le sang. Par ailleurs, certaines traces peuvent rester détectables jusqu’à une semaine, dans l’urine, chez les consommateurs occasionnels et peuvent être détectées plus d’un mois après la consommation chez les consommateurs réguliers.

La dépendance est un concept complexe qui s’exprime différemment d’un consommateur à l’autre. Cependant, d’ordre général on note une consommation excessive ou régulière lorsque celle-ci entraîne des conséquences négatives dans les différentes sphères de vie de la personne (santé physique, psychologique, professionnelle, financière et relationnelle, etc.). Des phénomènes de tolérance (doit augmenter les quantités ou la concentration afin d’obtenir des effets similaires) ou de sevrage (symptômes physiques et/ou psychologiques désagréables reliés à l’arrêt de la consommation) peuvent également être des signes à considérer. Si vous souhaitez davantage d'informations, n’hésitez pas à consulter la section Ressources de notre site internet.

Plus ou moins. Le cannabis pourrait augmenter l’attention focalisée, cependant, plusieurs tâches requiert une attention et l’intégration de plusieurs stimulus ou éléments simultanément, ce que le cannabis tend à diminuer. Le cannabis peut également rendre l’apprentissage et la mémorisation plus difficile. La rétention d'informations n'est donc pas favorisée. La consommation de cannabis peut porter atteinte au raisonnement, à la concentration, à la mémoire, à la prise de décision et peut nuire à la réalisation de travaux scolaires.

Plus la teneur en THC d’un produit est élevée, plus la probabilité d’effets indésirables et d’affaiblissement des facultés est élevée.

La légalisation du cannabis de 2018 a permis plusieurs choses. Elle a, entre autres, permis de réglementer différentes sphères liées à la production ainsi qu’à la consommation de cannabis. La légalisation a permis de s’assurer de la qualité et de la composition des produits que l’on retrouve maintenant sur le marché légal. Une réglementation stricte sur la commercialisation des produits de cannabis a aussi été mise en place. Les produits désormais disponibles à la SQDC peuvent contenir jusqu’à maximum 30% de THC. Ces règlements rendent donc les produits contenants une trop forte concentration en THC illégaux, comme la Wax Pen, qui peut parfois dépasser des concentrations de 90% en THC. Une teneur aussi élevée en THC peut provoquer des effets indésirables. On parle ici de nausées, d’étourdissements, de vomissements, de désorganisation, de forte anxiété. Ce type de consommation peut également augmenter les risques d’accoutumance aux produits de cannabis.

Il n’est pas faux de dire que le cannabis, comme on le connaît aujourd’hui, peut avoir une concentration plus élevée. La concentration du cannabis séché a augmenté depuis les années 80, faisant passer la concentration de THC de 3% à une concentration d’environ 15%.  De nos jours, il est même possible de retrouver des produits affichant un taux moyen de THC de 30%. Les effets du THC varient énormément d’une personne à l’autre. La concentration ainsi que les effets du produit consommé varient aussi selon le mode de consommation et la forme du produit choisi.

Le THC que l’on retrouve dans le cannabis a pour effet de diminuer la tension artérielle du corps. Cette baisse de tension est à l’origine de la dilatation des vaisseaux sanguins et de l’augmentation du flux sanguin de ces vaisseaux. Ces vaisseaux se remplissent donc d’une plus grande quantité de sang, ce qui peut avoir pour effet de rendre les plus petits vaisseaux (comme ceux des yeux) plus rouges et ainsi plus apparents.

Au Québec, seule une personne de 21 ans et plus est en droit de posséder ou d’acheter du cannabis. En aucun cas une personne âgée de moins de 21 ans n’est autorisée à avoir en sa possession ou à acheter du cannabis. Tous les clients qui désirent se procurer du cannabis dans les succursales de la SQDC devront, peu importe leur âge, montrer une pièce d’identité afin d’avoir accès aux produits de cannabis.

Il est permis de consommer du cannabis sur le terrain de votre propriété privée ou si vous avez l’approbation du propriétaire du logement. En ce sens, il est interdit de consommer du cannabis dans les lieux publics. Les consignes pourraient varier d’une municipalité à l’autre. Nous vous invitons à consulter le site web d’encadrement cannabis au : https://encadrementcannabis.gouv.qc.ca/et vous informer auprès de votre municipalité pour les consignes locales.

Toute personne qui contrevient aux lois entourant le cannabis en commettant une infraction est passible d'une amende ou de sanctions. Le montant de cette amende et la nature des sanctions peuvent varier en fonction de l'infraction commise.

Non, il n’est pas possible de revendre du cannabis acheté à la SQDC. Une personne âgée de 21 ans et plus peut donner (et non vendre) du cannabis à une autre personne de 21 ans et plus seulement. Une personne de 21 ans et plus qui fournit du cannabis à une personne de 21 ans et moins commet une infraction et est passible d’une amende de 500 $ à 1500 $ pour une première condamnation en vertu de la Loi sur le cannabis. De plus, donner du cannabis à une personne de 21 ans et moins peut même constituer une infraction criminelle passible d’une peine d’emprisonnement.

Une personne âgée de 21 ans ou plus peut avoir un maximum de 30 grammes de cannabis séché ou son équivalent en sa possession.

Au domicile, il est possible de posséder un maximum de 150 grammes de cannabis séchés ou son équivalent, et ce, peu importe le nombre de personnes âgés de 21 ans et plus qui y résident. De plus, il est important de noter que cette limite s’applique pour l’ensemble des résidences d’un même propriétaire. Ce qui signifie que la limite permise demeurera de 150 grammes au total si, par exemple, une personne possède une maison et un chalet.

Il est illégal de transporter tout produit de cannabis, peu importe la quantité ou la forme, à l’extérieur du Canada. La loi interdit le transport de cannabis, même si le pays de destination est un endroit où le cannabis est légal.

La culture de cannabis à des fins personnelles est présentement interdite au Québec. Il est donc interdit de posséder un plant de cannabis, à moins d’une exemption médicale par Santé Canada pour du cannabis thérapeutique.

Au Québec, c'est la tolérance zéro qui s’applique. La conduite avec facultés affaiblies par le cannabis comporte des risques, et elle est interdite en vertu du Code criminel et du Code de la sécurité routière. Cette réglementation s’applique à l’ensemble des véhicules routiers, motorisés ainsi que les vélos.

Le THC affecte les réflexes des conducteurs. Ses effets peuvent affaiblir les facultés cognitives et affecter la conduite d’une automobile. Cela peut se traduire en une augmentation du temps de réaction, un ralentissement de la perception visuelle, une diminution de la capacité de concentration, une diminution de l’aptitude à prendre des décisions rapides et une perturbation de l’évaluation des distances. Ainsi, si un événement imprévu survient, comme un enfant qui court après un ballon ou un véhicule qui freine brusquement, un conducteur pourrait ne pas réagir adéquatement. Pour plus d’informations, consultez le site de CAA Québec.

Les provinces et territoires canadiens n’ont pas tous les mêmes positions face aux lignes directrices déposées par le gouvernement du Canada visant à encadrer la légalisation du cannabis. Les réglementations peuvent donc varier d'une province ou d’un territoire à l'autre. Nous vous invitons à consulter les réglementations précises pour chaque territoire, afin d'en savoir plus. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/drogues-medicaments/cannabis/lois-reglementation/provinces-territoires.html

Pour des raisons de protection de la santé, la SQDC n’offre aucun produit de vapotage de cannabis. Cette décision découle en partie des nombreux problèmes qui ont été recensés aux États-Unis chez les adolescents et les jeunes adultes qui utilisent des vapoteuses et dû au fait qu’il n’y a pas encore suffisamment d’études et de données probantes qui puissent cerner la cause précise de ces problématiques. De plus, le directeur national de santé publique du Québec a publié une mise en garde invitant la population à s’abstenir de faire usage de produits de vapotage de cannabis puisque la conformité du dispositif et des produits de consommation ne peut être assurée.

La loi sur le cannabis crée un cadre juridique strict pour contrôler la production, la distribution, la vente et la possession de cannabis partout au Canada. La loi vise à atteindre trois objectifs, c’est-à-dire garder le cannabis hors de la portée des jeunes, empêcher le profit d’aller dans les poches des criminels, protéger la santé et la sécurité publiques en permettant aux adultes d’avoir accès au cannabis légal. Le profit sert également principalement à être reversé au public par des moyens de prévention. En résumé, le gouvernement du Canada n’a pas légalisé la consommation de cannabis à des fins récréatives, mais puisque conserver la consommation illégale (prohibition) présente davantage de risques pour la santé et la sécurité des consommateurs. https://www.justice.gc.ca/fra/jp-cj/cannabis/#:~:text=La%20Loi%20vise%20%C3%A0%20atteindre,acc%C3%A8s%20%C3%A0%20du%20cannabis%20l%C3%A9gal.

Si vous croyez être témoin d’une situation de travail dangereuse pour la santé et la sécurité des travailleurs, vous pouvez la signaler, de façon anonyme en communiquant avec la direction de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail de votre région (cnesst.gouv.qc.ca/nous-joindre) ou en contactant les préposés aux renseignements au 1-844-838-0808.

Selon la Loi sur la santé et la sécurité du travail, l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et l’intégrité physique des travailleurs, et de s’assurer que tout travailleur n’effectue aucun travail lorsque ses facultés sont affaiblies par l’alcool, la drogue ou une autre substance similaire.

Oui, car le cerveau est en développement continu jusqu’à l’âge d’environ 25 ans. La consommation de cannabis peut nuire au développement de certaines fonctions essentielles. Cette consommation peut avoir des impacts sur différentes parties du cerveau et peut notamment influencer la perception visuelle, l’habileté à juger les distances, l’équilibre, la coordination, la mémoire, la rétention d’informations, la prise de décisions, les émotions, le sommeil, etc. Certains facteurs tels que l’âge des premières consommations, la fréquence de la consommation ainsi que les taux de THC consommé peuvent augmenter les risques liés à la consommation de cannabis.

Il est faux de dire que le cannabis détruit les neurones. Par contre, une consommation de ce type peut être nuisible au niveau de la transmission de l’influx nerveux entre les neurones. Les sens (vue, toucher, goût, odorat et ouïe) peuvent être altérés lorsqu’une personne consomme du cannabis, car les messages que le cerveau envoie sont modifiés.

La relation entre la consommation de cannabis et l’anxiété est complexe. En petite quantité et à faible taux, la consommation de cannabis pourrait donner une impression temporaire de réduction de l’anxiété. Par contre, lorsque les effets de la consommation se dissipent, l’anxiété ressentie préalablement se fait sentir de nouveau et peut même s’avérer être plus intense qu’au préalable.  À plus long terme, lorsqu’on parle d’usage régulier, il est possible que le consommateur doive augmenter les quantités ou la concentration des produits qu’il consomme, ce qui pourrait éventuellement être associé à une augmentation des symptômes d’anxiété.

La consommation de cannabis ne cause pas de trouble de santé mentale à proprement dit. Cependant, des études tendent à démontrer que la consommation pourrait déclencher des épisodes chez certaines personnes prédisposées ou exacerber les symptômes d’une situation déjà existante. Certaines périodes, notamment l’adolescence et le début de l’âge adulte sont également plus propices à l’émergence de problématiques en santé mentale. Il est donc recommandé de consulter un professionnel de la santé et de vous informer sur vos antécédents de santé physique et psychologique avant de prendre la décision de consommer.

La psychose représente une perte de contact avec la réalité. Cet état peut se présenter sous forme de délires soudain ou d’idées irrationnelles telles que des pensées absurdes ou un discours décousu. La personne peut avoir de la difficulté à déceler ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Elle peut également souffrir d’hallucinations visuelles et auditives. Les causes de la psychose sont nombreuses ; un dérèglement cérébral, l’hérédité, certains facteurs biologiques, le stress. 

Une psychose pourrait également être induite par la consommation d’une drogue, on parle alors d’une psychose toxique. Finalement, il est important de noter que plus une personne a vécu des psychoses, plus cette dernière risque d’en vivre à nouveau. Il est alors recommandé de consulter un professionnel de la santé afin d’obtenir le soutien adapté.

Les risques et les conséquences sur la santé physique varient en fonction du mode de consommation. En effet, fumer du cannabis représente davantage de risques pour le système respiratoire tandis que le vapotage de cannabis, dû aux forts taux de THC, peut présenter davantage de risques pour la santé psychologique.

La consommation pourrait être associée à plusieurs effets tels que la somnolence, des étourdissements, un ralentissement de la pensée, un assèchement des muqueuses, de l’euphorie, la vision brouillée et des maux de tête. La consommation de cannabis augmente les risques de psychose, d’anxiété, de dépression et peut causer des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire et de l’apprentissage, de la diarrhée et une accélération du rythme cardiaque.

Tous les mélanges comportent des risques. Celui de l’alcool et du cannabis n’en fait pas exception et comporte des risques importants, et ce peu importe l’ordre de la consommation des deux substances. Les effets pouvant résulter de ce mélange restent imprévisibles, même pour un consommateur expérimenté. Il est donc recommandé de ne pas mélanger ces substances. Le mélange de ces substances peut aussi entraîner plusieurs effets indésirables tels qu’une diminution de la vigilance, une perte d’équilibre et des réflexes.

Le cannabis peut avoir plusieurs interactions avec les médicaments et nuire à la santé. Pour plus de renseignements, parlez avec un professionnel de la santé.

Consommer du tabac ainsi que du cannabis de façon simultanée pourrait augmenter les risques d’exposition des poumons aux produits chimiques que l’on retrouve dans le tabac et le cannabis. Les cigarettes sont reconnues pour contenir plusieurs produits chimiques. Selon l’Association pulmonaire du Québec, en termes de produits chimiques, un joint de cannabis serait équivalent à environ 5 cigarettes.

Plusieurs problèmes de santé sont liés à la fumée associée à la consommation fréquente de cannabis. Parmi ces problématiques on retrouve notamment la bronchite, la toux et plusieurs infections respiratoires. La fumée de cannabis est également connue pour être reliée à certains cancers.

Les études concernant l’utilisation du cannabis thérapeutique sont encore limitées, ce qui restreint les connaissances en lien avec les bénéfices de l’utilisation de celui-ci. Dans cet ordre d’idée, le cannabis thérapeutique est souvent utilisé en dernier recours et pour traiter des maladies précises par les professionnels de la santé. Il est utilisé majoritairement lorsque les autres médicaments ne fonctionnent pas pour régler la problématique médicale.

La consommation de cannabis thérapeutique peut avoir des effets positifs pour traiter divers problèmes de santé comme certaines douleurs chroniques, la sclérose en plaque, les effets secondaires liés à la chimiothérapie ou à la radiothérapie, la stimulation de l’appétit chez les patients dénutris, ainsi que l’épilepsie.

Bien que cette question fasse débat chez les consommateurs, les effets ne sont pas nécessairement augmentés lorsque la personne retient sa respiration. En effet, il ne faut que quelques secondes pour que la grande majorité des cannabinoïdes contenus dans la « puff » soient absorbés. Une rétention prolongée ne fait qu’accroître l’absorption de substances néfastes tels que le goudron et autres composés, présentant tous des risques pour la santé physique du consommateur.

Les études sont mitigées quant à l’effet de la consommation de cannabis sur les rapports sexuels. Certaines études démontrent que le cannabis est responsable d’une diminution de la libido et du taux de testostérone dans le corps. D’autres études tentent de démontrer que la consommation de cannabis pourrait entraîner une augmentation du désir sexuel. Il est difficile de nommer l’effet exact que peut avoir le cannabis au niveau des rapports sexuels. Par contre, comme il est reconnu pour assécher les muqueuses, le cannabis pourrait rendre moins complexes certains rapports sexuels, dû à cet effet. Évidemment, la quantité consommée, ainsi que la fréquence de consommation sont des facteurs à prendre en considération.

Les hommes qui mentionnent utiliser quotidiennement des produits de cannabis présentent une concentration de spermatozoïdes significativement plus faible que les non-utilisateurs. Selon plusieurs études, sur une période de 5 ans, la consommation pluri hebdomadaire entraînerait une diminution de la quantité produite de spermatozoïdes. On remarque aussi une atteinte à la morphologie, ainsi qu’à la mobilité de ceux-ci, ce qui diminuerait leur pouvoir de fécondation. En ce qui concerne la consommation de cannabis des femmes, il s’agit d’un sujet sur lequel portent peu d’études, jusqu’à présent. Par ailleurs, on remarque un retard dans la sécrétion de certaines hormones chez les femmes qui consomment du cannabis de manière fréquente, ce qui pourrait retarder l’ovulation. Il est aussi possible d'associer cette consommation à une production d’ovules de moins bonne qualité et un taux de grossesse plus faible.

Une consommation régulière et prolongée de cannabis peut, à long terme, occasionner des problèmes de santé mentale, dont la dépendance, l'anxiété et la dépression. La consommation quotidienne peut également entraîner une augmentation de la tolérance du consommateur et ainsi engendrer une augmentation de la consommation et des risques liés à celle-ci.

Le sujet de la consommation peut être difficile à aborder pour certains parents. Voici donc quelques conseils pour favoriser la discussion sur ce sujet avec votre jeune :

• Essayer d’abord de comprendre, puis d’être compris.
• Concentrez-vous sur ce que l’on vous dit.
• Pratiquez l’écoute active.
• Posez des questions ouvertes.
• Soyez conscient de vos préjugés ou valeurs.
• Ils peuvent déformer ce que vous entendez.
• Ne préparez pas vos réponses dans votre tête pendant que l’autre parle.
• Utilisez des questions ou des énoncés de clarification pour vérifier que vous avez bien compris.
• Prenez le temps de réfléchir avant de répondre.
• Ne jugez pas.
• Montrez que vous comprenez, mais évitez d’utiliser des expressions d’approbation ou de désapprobation.
• N’insistez pas pour avoir le dernier mot.
• N’oubliez pas les buts initialement convenus pour la conversation.

Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter le guide Parler pot avec les jeunes, mis sur pied par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances.

https://www.ccsa.ca/sites/default/files/2019-04/CCSA-Cannabis-Communication-Guide-2018-fr_0.pdf ou encore https://www.edu.gov.mb.ca/m12/progetu/epes/docs/parler_cannabis.pdf

Vous pouvez visiter l’onglet Ressources qui se trouve sur notre site. Vous y trouverez plusieurs organismes et ressources en mesure de vous outiller au niveau des diverses problématiques qui peuvent être engendrées par la consommation de cannabis.

Il est important de noter les signes qui pourraient être liés à un problème de consommation. Lorsque ceux-ci nous préoccupent, il est important d'être en mesure d'en parler avec la personne concernée. Il peut être difficile de le faire. Voici quelques façons d'aborder le sujet avec votre ami :

1. Choisissez le moment et le lieu. Optez pour un moment où votre ami n'est pas en consommation. Optez aussi pour un endroit intime où il pourra se sentir en confiance de se confier à vous.
2. Soyez attentif et à l'écoute. La consommation peut cacher des raisons sous-jacentes. Il est important de rester ouvert à l'information qui est transmise par votre ami, sans jugement, afin de pouvoir l'orienter du mieux possible dans sa recherche d'aide par la suite (si c'est ce qu'il ou elle veut bien entendu).
3. Soyez conscient de votre propre idée de la consommation et tenter de mettre vos préjugés de côté. Votre ami se sentira compris, même si vous n'êtes pas nécessairement en accord avec ses choix quant à la consommation.
4. Respecter l'étape ou votre ami se trouve dans son parcours. Ne vous attendez pas à un changement drastique. Soyez à l'écoute, apportez lui soutien et ressources. Par contre, la décision finale de demander de l'aide ou non lui revient. Il se peut que votre ami ne considère pas sa consommation comme problématique pour le moment, ce que vous devez respecter. Par ailleurs, s'il se sent supporter et entendu, cela peut jouer un grand rôle dans le reste de son cheminement.
5. Dresser une liste des bonnes choses de la vie. Votre ami peut ne pas être en mesure de voir tout ce qu'il y a de positif dans sa vie présentement, et ce pour diverses raisons. Rappelez à votre ami qu'il y a des gens autour de lui ou elle qui tiennent à lui ou elle, que plusieurs personnes souhaitent les voir se sentir bien. Rappelez-lui également ses forces personnelles, et sa capacité à affronter la situation dans laquelle il se trouve actuellement. Un rappel que la personne n'est pas seule pour faire face aux obstacles peut être rassurant pour la personne en difficulté.

Le contexte de consommation peut avoir une grande influence sur l'effet que la substance aura sur l'individu. Consommer du cannabis dans un contexte scolaire et professionnel, par exemple, pourrait augmenter le niveau de stress de l'individu qui le consomme et ainsi modifier l'effet que la substance aura sur cette dite personne. Les risques de se faire prendre, la peur des représailles, etc. sont des facteurs qui pourraient interagir avec la substance elle-même. Certains endroits sont à privilégier pour favoriser une consommation responsable, c'est-à-dire une consommation qui comporte le moins de conséquences négatives possibles. Plusieurs lois existent quant aux endroits où il est légal ou non de consommer du cannabis, le fait de respecter ces lois peut diminuer certaines conséquences négatives qui pourraient être liées à l'expérience de consommation de cannabis. S’entourer de personnes de confiance peut aussi diminuer certains facteurs de risques liés à la consommation de cannabis.